During the panel organized by the Institut du Bosphore which took place last year. I said the following. I was pessimist but tried to be optimist . I wonder what I’ll say this year on their 8.th congress.
“Etre l’avocate du diable n’est pas chose facile surtout lorsque l’on est en face d’un diable à multiples têtes, chaque tête se contredisant, cachant leurs intentions réelles, chacune semblant jouer un jeu dont on ne sait vraiment ce qui en résultera, voulant faire a sa tête alors qu’elles sont toutes reliées au même corps, à ce monde qui est a nous tous.
Les questions que je me pose et auxquels j’aimerai trouver des réponses satisfaisantes sont comme suit:
Ou en est L’UE en cette année qui s’annonce bien difficile avec une économie défaillante, des chômages accentués par une crise des refugiés, des migrants, possibilité d’un Brexit, des montées ultranationalistes, et une Commission qui se voit comme la dernière chance pour une Union unifiée.
Les membres de l’UE ne sont pas seulement sous le poids d’une crise domestique ou interne mais sous le poids d’une crise régionale et mondiale. N’arrivant pas trouver des solutions rapides a ces crises elle semble se fractionner Les tenants du retour a la nation augmentent. Je n en dirait pas plus long. Le sujet vient d’être traité.
Ce qui me fait arriver a posé ma deuxième question.
Est t’on aujourd’hui en face de ce que l’on pourrait décrire comme des contreparties logiques entre l’UE et la Turquie, ou doit on parler d’un marchandage aberrant comme le décrit avec presque les même termes le premier ministre Turc M. Davutoğlu et les membres des partis d’oppositions des pays membres de l’UE.
L’UE se voit affaiblie et divisée et croit voire en face d’elle une Turquie en position de force ce qui est loin de refléter la vérité car elle aussi est divisée, isolée de ces alliés, affaiblie par ce qui se passe a l’Est du pays, le long de ces frontières, et concernées par une économie qui ralentit et causera une hausse du sous-emploi, faillite des petites entreprises et autres…
Lorsque l’on regarde ce qui est dit du projet d’accord conclu le 7 Mars dont les détails ont du être affinés hier et aujourd’hui on voit que l’UE conçoit ce qui est fait et se fera comme des concessions, des concessions importantes alors que la Turquie voit ceci comme ce qui lui est du, comme une accélération de son processus d’adhésion a l’UE chose qui aurait du se faire automatiquement mais qui aujourd’hui se fait en échange de son engagement à bloquer l’afflux de migrants et refugiés en Europe, a reprendre ce qui sont a leurs portes. Cela aboutit à la réponse suivante: C’est un marchandage qui est entrain d’être conclut mais je garde quand même l’espoir que cela pourrait aboutir à des conclusions pouvant doper les relations entre la Turquie et l’UE dans les années à venir.
Mais quels sont les véritables pensées des deux parties concernées au sujet de l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne.
La Turquie veut elle vraiment faire part de cette Union, veut elle vraiment être “Européenne”? Lorsque on la regarde on voit plus d’une Turquie. Une qui pense qu’une démocratie musulmane basé sur le modèle de la démocratie chrétienne pourrait se faire grâce à un ancrage démocratique guidée par l’UE mais qu’elle voit aujourd’hui en dérive. Une autre qui se moyen-orientalise de plus en plus pour des raisons diverses mais qui a été aussi influencé par le refus d’une candidature basé sur des critères qui ne sont d’ailleurs pas toujours remplit complètement même par les membres de l’UE. A ce moyen-orientalisation s’ajoute une dérive autoritaire et une fermeture politique du pouvoir politique. La lutte contre le terrorisme en montée dans le pays semble avoir donné a l’Etat carte blanche pour faire ce qu’il entend. On essaye de façonner le système judiciaire afin d’assujettir le judiciaire à l’exécutif, façonner aussi le système universitaire qui est un des derniers piliers à rester un lieu de libre parole. façonner toute la Turquie lui donnant ainsi un caractère plus moyen oriental qu’il ne l’était auparavant. S’éloigne t’on d’une démocratie pluraliste, ou dérivons nous vers un régime guidé par une majorité a caractère néo féodal les jours à venir nous le dirons plus précisément
Et que fait l’UE face à ces développements dans ce pays candidat à l’UE? S’accommode-t-elle à ce développement pour que le jeu du commerce puisse continuer? N’est ce pas d’ailleurs la raison pour laquelle la plupart des chapitres ouverts ne concernent en grande partie que les sujets économiques, comme le dernier chapitre ouvert, le chapitre 17 qui est consacré à la Politique Economique et Monétaire portant ainsi à 15 le nombre de chapitres ouvert sur les 35 existants. Comment expliquer pourquoi l’ouverture des chapitres 23 sur la réforme judiciaire et les droits fondamentaux et 24 sur la justice, la liberté et la sécurité n’ont pas fait partie des priorités absolues au cours des négociations menées entre la Turquie et l’UE? N’est ce pas ces mêmes deux chapitres qui ont toujours fait partie des priorités absolues au cours des négociations menées avec d’autres candidats. Pourquoi ne pas énoncer à chaque fois les principes de Copenhague pour pouvoir adhérer a l’UE, le respect de droit et des droits fondamentaux dont la liberté de réunion et d’expression? La Turquie aurait été bien différente si cette duplicité dans nos relations n’avait pas existé. Ce qui me force a posé une question à laquelle je ne répondrai pas. Je vous laisse décider. La veut on vraiment démocratique?
Il me semble que l’UE semble mener les discussions avec la Turquie non pas comme si elle était un pays candidat a l’UE mais plutôt comme un pays tiers avec lequel on mène des négociations sur des sujets économiques qui tiennent au cœur des membres. D’ailleurs lorsque l’on examine le nouveau programme de 18 mois du Conseil le nom de la Turquie n’est cité que deux fois: une fois sur la possibilité de moderniser l’Union Douanière avec la Turquie et une seconde fois sur le plan d’action sur la migration avec la Turquie. On ne parle ni de sa candidature, ni de son accession a l’UE, ni de l’ouverture de nouveaux chapitres.
Les pays membres de l’UE veulent elle vraiment une Turquie membre de l UE. Il me semble que la réponse aujourd’hui semble être tout simplement non. Cela n’est pas pour aujourd’hui ou demain. Est ce que la Turquie fait ce qu’elle a à faire pour devenir vraiment membre de l’UE? La réponse est la même : Non pas aujourd’hui, mais peut être demain.
J’aimerai terminer sur un ton plus optimiste. L’UE peut être imparfaite et on comprend très bien les critiques faites soit par la droite soit par la gauche. Mais il nous faut nous souvenir que les problèmes que nous faisons face sont plus régional, global que national. Sous les conditions actuelles, penser qu’un Etat omnipuissant pourrait trouver une solution a tout nos problèmes serait d’un irréalisme immense. Ce que vous avez de meilleur en ce moment est l’UE, gardez la intacte.
Et pour ce qui est de la Turquie, les statistiques démontrent qu’un plus grand nombre de la population Turque qu’elle soit de la droite ou non est pour une UE Notre candidature et notre adhésion a l’Union ne devrait pas etre oubliee. Faites que les nouveaux chapitres qui seront ouverts si ce deal que certains voit comme immoral est conclu soient les chapitres 23 et 24. Finissons en de cette duplicite( ikili oyundan)
Je suis consciente que ce je viens de dire n’est pas tres satisfaisant, que ce sont des wishful thinking, des exhortations à conserver de l’espoir. Ma presentation fait la part trop belle au constat negatif et pas assez au positif. In fine c’est un texte pessimiste et c’est probablement ce que ressent l’ensemble des participants que nous avons ici. Mais qu’y puis je?
Aurais je du tout changer.. Bien sur que non car c’est ma perception et elle est aussi valable que d’autres. Il n’empeche que la tonalité de ce que j ai dit est ce qu’elle est. In fine les optimistes restent confinés a une vision trop idyllique pour etre reelle. Mais le monde a besoin d’une dose d’irreel . Les montagnes ne sont jamais deplacées par le realisme et la notion du possible mais par le reve et la disruption des idées communement admises. Je n en ai pas encore entendue une ….”